« Un choix très clair se présente désormais à nous et à vous mes chers compatriotes, le choix entre la défaite assurée et la victoire possible, le choix entre des promesses irréalisables et infinançables (sic) et une gauche crédible qui assume les responsabilités du pays ». Dimanche soir, dès sa première prise de parole après l’annonce des résultats, Manuel Valls a tapé fort et posé le décor de cette campagne pour le deuxième tour des primaires socialistes. Après avoir louvoyé durant toute la campagne et après s’être posé en grand rassembleur alors qu’il n’a eu de cesse de diviser durant toute sa carrière politique, voilà l’ancien Premier ministre redevenu pleinement lui-même, l’homme des gauches irréconciliables.
Dimanche prochain, nous expliquent Manuel Valls, son équipe et l’ensemble des éditorialistes en vue de notre pays, il faudra choisir entre l’utopie et le Réel. Voilà donc l’antienne prononcée à nouveau, Benoît Hamon défendrait un programme irréaliste et Valls aussi bien que les éditorialistes se sont empressés de lui faire un procès en irréalisme. Ils n’ont que ce terme à la bouche, le Réel, martelé à toutes les sauces pour montrer qu’eux sont bien en phase avec la réalité alors même que leur Réel se coupe de toute réalité. Dimanche je ne suis pas allé voter. Dimanche prochain je n’irai pas voter non plus. C’est donc de manière un peu éloignée que j’observe cette primaire socialiste mais la mise en branle du Parti du Réel depuis dimanche soir dépasse, il me semble, le cadre de la seule primaire de la Belle Alliance Populaire. Lire la suite
