Dimanche soir, Jean-Luc Mélenchon a échoué à se qualifier pour le second tour de l’élection présidentielle. Avec 618 608 voix de moins que Marine Le Pen, il n’est pas passé loin. En cela, la déception est légitime puisque la qualification est passée près. Après des mois de campagne de terrain qui ont permis ce résultat fantastique, la tentation est grande de se laisser aller au ressentiment et au spleen. Mais, passée cette légitime déception, il va nous falloir, à toute la gauche, travailler d’arrache-pied pour lutter contre les forces centrifuges qui semblent poindre depuis quelques jours en même temps qu’il va falloir entamer un profond travail de convergence si nous voulons que ce beau résultat de dimanche soir ne soit pas sans lendemain.
Ne nous mentons pas, cet entre-deux tours, déjà bien entamé, recèle d’un vrai potentiel de division parmi nos rangs. Injonction au vote Macron, débat parfois très viril sur l’attitude à adopter, ressentiment entre électeurs de Mélenchon et de Hamon, il y a bien des éléments qui pourraient venir semer la discorde entre nous. Je crois précisément – et je l’ai déjà dit à de nombreuses reprises – que c’est dans ces moments-là que nous devons nous garder de toute impulsivité et conserver tête froide et lucidité. Ne tombons pas dans le piège où ils rêvent de nous faire tomber en faisant péricliter le mouvement qui s’est créé et la bataille culturelle qui s’est réenclenchée. Evitons cette aporie ou alors nous serons perdus. Lire la suite