Dimanche soir, c’est sans surprise Emmanuel Macron qui a été élu Président de la République. En récoltant plus de 65% des suffrages, le candidat d’En Marche a remporté la deuxième plus large victoire lors d’un second tour sous la Vème République. Pour la deuxième fois en 15 ans, un candidat présent au second tour de l’élection présidentielle a recueilli moins de 35% des suffrages, pour la deuxième fois il s’agit du candidat représentant le Front National. Si la victoire d’Emmanuel Macron ne faisait guère de doute – malgré toute la dramaturgie mise en œuvre par les médias – l’écart avec la présidente du FN était l’un des chiffres que les observateurs attendaient avec une certaine impatience.
Nous ne le saurons jamais, mais il y a fort à parier que c’est il y a six jours, lors du débat d’entre-deux tours, que Marine Le Pen a définitivement perdu toute chance d’être élue. Plus encore, ce débat aura joué le rôle d’apocalypse pour la dirigeante d’extrême-droite. Il faut ici prendre apocalypse dans son sens étymologique, à savoir la révélation. Mercredi dernier, en effet, sur le plateau de TF1 et France 2 la plupart des téléspectateurs ont assisté à une révélation : celle de l’incompétence de Madame Le Pen. Il y a deux manières de regarder cette apocalypse, la première est de se dire que ledit débat aura joué son rôle. La seconde, celle qui m’intéresse ici, c’est de se demander pourquoi cette incompétence n’a pas été mise à nu plus tôt. Lire la suite