Annoncé à l’origine sur les réseaux sociaux, le mouvement des gilets jaunes s’est bel et bien tenu samedi dans toute la France. Alors que nombreuses étaient les personnes à se demander quelle serait l’ampleur de la mobilisation dans la vraie vie, ceux-ci ont démontré qu’ils parvenaient à mobiliser plus que sur les réseaux sociaux et les multiples signatures virtuelles, retweets ou autre « j’aime » se sont matérialisés un peu partout en France où des groupes de gilets jaunes ont bloqué des routes, organisé des chenilles voire même des matchs de foot sur les autoroutes. Face à l’ampleur de la mobilisation, qui semble d’ailleurs se poursuivre bien que baissant en intensité, le gouvernement est resté sourd.
Comme je l’avais déjà écrit vendredi dernier, je pense que certaines des colères portées par les gilets jaunes sont légitimes et se sont surimposées à la revendication première qui concernait la hausse des taxes sur les carburants et uniquement ce point. Face à ce qu’il faut appeler une mobilisation réussie, il importe à mes yeux de tenter d’esquisser une analyse de ladite mobilisation ainsi que des réactions qu’elle a suscitées en cela qu’elles sont révélatrices à de multiples échelles : elles permettent évidemment d’en apprendre plus sur les auteurs de ces réactions mais elles permettent également de tirer des enseignements sur le mouvement en lui-même et donc à permettre de mieux l’appréhender à quelques jours d’une mobilisation non plus nationale mais parisienne.
