Dans quelques semaines se tiendront les élections municipales dans notre pays. S’il est évident qu’avec l’actualité nationale de ces derniers temps – des gilets jaunes aux long mouvement social contre la réforme des retraites – ces élections semblent quelque peu reléguées d’un point de vue de l’intérêt des citoyens (les médias, à n’en pas douter et on le voit déjà, vont se régaler avec le traitement des municipales), elles demeurent toutefois les élections locales qui intéressent le plus les Français. Nous sommes évidemment bien loin de la caricature voulant que 90% de la population connaissent son maire mais bien plus que les départementales ou les régionales, les élections municipales restent un moment de relative forte participation.
Il est toutefois indéniable que l’intérêt est décroissant dans l’esprit des Français à l’égard de ces élections. S’il y a bien évidemment une multitude d’explications à cette tendance (un rejet plus global du système représentatif, l’impression d’une indifférenciation des projets politiques municipaux, etc.), celle postulant un pouvoir assez limité dévolu aux maires me parait être importante. Trop souvent présentées comme des élections nationales visant à sanctionner ou (très rarement) conforter le pouvoir en place, les municipales ne sont pas traitées comme ce qu’elles sont, c’est-à-dire une élection locale qui a des conséquences sur le quotidien des administrés. Derrière ce grand flou se cache indéniablement la question de la décentralisation et de ses dévoiements.
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