Alors que semble de plus en plus se profiler une guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis et que celle-ci pourrait bien in fine déboucher sur une lutte sur la dette souveraine étatsunienne en partie détenue par la Chine, le vertige d’une nouvelle crise financière majeure est de nouveau présent dans bien des têtes, ainsi que le soulignent les récents propos de Bernie Sanders sur la dette étudiante aux Etats-Unis. Il y a seulement un peu plus de dix ans, pourtant, l’une des plus grandes crises financières – sinon la plus grande – de l’histoire frappait le monde en partant de l’épicentre étatsunien.
Rapidement propagée partout sur la planète du fait de l’interdépendance croissante des marchés financiers, la crise des subprimes a certainement marqué le début d’une nouvelle ère financière en même temps que le paroxysme d’une logique qui trouve son origine dans le tournant néolibéral des années 1980 et la financiarisation accrue de l’économie. A l’heure où les marchés financiers s’échangent des sommes astronomiques chaque jour, l’économie mondiale est plus que jamais soumise à des risques financiers majeurs, ce qui trouve principalement sa source dans les réponses – ou plutôt devrait-on dire les non-réponses – apportées à la crise des subprimes il y a dix ans, crise préfiguratrice de ce qui pourrait à nouveau se produire.
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