Il y a quelques semaines j’avais tenté d’analyser ce que j’appelle la twitterisation de la vie politique (et tenté de démontrer en quoi celle-ci était le symbole de sa déchéance). Aujourd’hui, ce sont les rapports entre Twitter, ses utilisateurs et la démocratie qui m’intéressent, ou plutôt qui m’inquiètent quelque peu devrais-je dire. « Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt qui pousse ». Ce proverbe me semble particulièrement adapté à ce réseau social tant la vocifération et l’outrance semblent être les règles du petit oiseau bleu.
On ne compte plus, en effet, les propos injurieux voire clairement haineux sur Twitter. Ces abominations poussent comme des petits champignons et ce, d’autant plus qu’ils ne sont que très rarement supprimés par les administrateurs. Récemment une personne fort charmante lors d’un «débat» sur l’immigration n’a eu pour seul argument de dire que « L’Islam n’est pas une religion, c’est une secte de barbares et de sauvages ». Inutile de préciser que cette personne n’a pas voulu aller plus loin dans le débat après cela. D’aucuns semblent penser qu’un débat sain passe par ce genre de pitreries et de grossièretés. La politique, au sens noble du terme, et la démocratie ne sauraient s’accommoder de ce genre de pratiques. Lire la suite
