La démocratie athénienne en quelques lignes

Samedi, un peu partout en France les Gilets jaunes ont célébré le premier anniversaire de leur mouvement. Le 17 novembre 2018 a, effectivement, marqué le premier acte d’un mouvement qui, s’il a indéniablement perdu en intensité, est encore présent dans la société et qui, surtout, a toutes les chances de voir ses répercussions demeurer présentes bien longtemps dans le pays tant les causes qui ont mené à son surgissement sont encore là. Rapidement, en effet, les Gilets jaunes ont émis d’autres doléances que le simple retrait de la taxe carbone. Ce que certains avaient au départ pris pour une jacquerie fiscale, en tentant de circonscrire les revendications à ce seul domaine, s’est rapidement mué en une aspiration farouche à une plus grande démocratisation et une féroce critique du système représentatif dont la défense du RIC est certainement le symbole le plus patent.

En convoquant le passé – l’on se souvient de ce drapeau présent sur les Champs Élysées qui en plus de reprendre le bleu, blanc, rouge était orné de trois étoiles (1789, 1968, 2019) comme pour mieux affirmer le caractère révolutionnaire que voulaient se donner les Gilets jaunes – le mouvement ne s’est pas privé de porter aux nues le système athénien et sa démocratie supposée parfaite, c’est le lieu commun largement partagé dès que l’on évoque l’Athènes antique. La démocratie athénienne n’était pourtant pas aussi parfaite que ce que l’on imagine souvent, si bien que cette nostalgie s’apparente presque à une réminiscence de cette croyance en un âge d’or fantasmé.

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