Elections européennes et Rassemblement national ou l’urgence de casser le masque

Il y a quelques jours, le Rassemblent national de Marine Le Pen (ex-Front National) a lancé en grande pompe sa campagne pour les élections européennes. Si certaines figures étaient connues à l’instar de Thierry Mariani, l’ancien ministre sarkozyste, d’autres l’étaient moins, à commencer par la tête de liste, Jordan Bardella âgé de seulement 23 ans. Tentant de se placer dans la foulée du mouvement des Gilets jaunes, le parti d’extrême-droite entend bien tirer parti de la mobilisation qui touche la France depuis des semaines et escompte bien pouvoir tirer les marrons du feu en bénéficiant d’une poussée électorale lui permettant d’arriver en tête en mai prochain.

Derrière le discours policé portant sur les revendications sociales des plus dominés de la société, le Rassemblement national n’a en réalité aucun intérêt pour cette partie là de la population. Il n’est d’ailleurs pas étonnant, nous y reviendrons dans la deuxième partie, de voir que de nombreux tenants de l’ordre économique établi commence à distiller l’idée selon laquelle l’extrême-droite pourrait être un recours. Le vernis social derrière se cache le parti de Marine Le Pen pourrait bien finir par s’écailler, la tête de liste elle-même ayant un discours franchement libéral puisque celle-ci a repris, sur RMC, l’antienne selon laquelle une augmentation du SMIC serait une charge insupportable pour les entreprises et que donc, en matière d’augmentation des salaires, il est urgent de ne rien faire.

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